Top 10 des musiciens africains
Afin d’égayer votre intérieur et vous permettre de danser malgré la
fermeture des clubs, Portail Afrique vous présente sa liste des 10
musiciens africains les plus influents. Il n’a pas été facile de
n’en sélectionner que 10 alors nous remercions pour votre
indulgence ! L’ordre du classement peut également être source de
débats, chacun jugera selon ses goûts !
Nous commençons par les places 10 à 5 aujourd’hui.
Bonne écoute !
10
ème
place :
Wizkid
– Nigéria
Né le 16 juillet 1990 à Surulere, Ayodeji Ibrahim Balogun est
auteur-compositeur-interprète nigérian
. Il commence à enregistrer de
la musique dès l’âge de 11 ans
et accède à la notoriété avec la chanson
Holla à votre garçon
, issus de son premier album solo,
Superstar
. Il est propulsé sur le devant de la scène internationale en 2016,
grâce à son duo avec le rappeur canadien
Drake
et le morceau
One Dance
, qui sera numéro 1 dans une quinzaine de pays. Il signe alors un
contrat avec la maison de disque
RCA Records
.
9
ème
place : Ismaël Lo – Sénégal
Ismaël Lô, né le 30 août 1956 à Dogondoutchi (Niger), est un
auteur-compositeur-interprète et musicien sénégalais
. Né au Niger où son père sénégalais est alors en poste et d’une
mère d’origine nigérienne, Ismaël Lô grandit à Rufisque près de
Dakar après le retour de la famille au Sénégal. Élevé dans une
famille où la musique n’est pas reconnue comme une activité
professionnelle,
Ismaël prend le temps de fabriquer des guitares et d’en jouer avec
ses cousins
.
À la mort de son père en 1970, Ismaël Lô passe deux ans à l’Institut
des arts de Dakar où il perfectionne ses connaissances en peinture
artistique. Parallèlement,
il entame une carrière de chanteur après avoir été repéré lors
d’une émission de télévision
. Il accède rapidement à une notoriété importante, et rejoint le
groupe
Super Diamono
.
En 1984, Ismaël Lo se sépare du groupe et il enregistre 5 albums
jusqu’en 1988. Plus folk, plus soul que la variété courante, il
apporte un son nouveau sans oublier des textes parfois politiques.
Il est accompagné du vieux Faye, guitariste lead et arrangeur, qui
en musicien féru de jazz, personnalise sa musique et met en valeur
les qualités artistiques d’Ismaël Lô. En 2002, il est fait
chevalier de la Légion d’honneur en France
.
8
ème
place : Alpha Blondy – Côte d’Ivoire
Alpha Blondy
, de son vrai nom Seydou Koné, est un
chanteur de reggae ivoirien
né le 1er janvier 1953 à Dimbokro. Il chante aussi bien en français,
en dioula, baoulé (langues véhiculaires de l’Afrique de l’Ouest),
qu’en anglais. C’est un
artiste de scène qui se produit dans le monde entier
. Seydou Koné naît à Dimbokro en 1953 d’une famille de neuf enfants.
Une règle importe qui marquera l’enfant pour toute sa vie : il
faut « parler droit », ne pas mentir, quelles que puissent en être
les conséquences
. Durant son adolescence il forme un groupe avec ses copains Price
(guitare), Pop Touré (batterie) et Diallo Salia (basse) : les
Atomic Vibrations
jouent en matinée les week-ends.
Désireux d’apprendre l’anglais, il convainc sa mère de le laisser
partir, en auto-stop, pour le Liberia voisin. Mais le jeune homme
veut aller plus loin. Il rentre en Côte d’Ivoire avec l’idée de
partir aux États-Unis perfectionner son anglais, aller à
l’université, faire de la musique et créer un groupe. C’est en 1976
que le rêve devient réalité : Blondy (c’est ainsi qu’il signe les
lettres envoyées aux amis restés au pays, surnom qui existe depuis
le collège à Odienné) débarque à New York. Evoluant dans les milieux
caribéens et notamment jamaïcains : toute la période new-yorkaise a
été celle d’une
approche de la philosophie rasta
. Après des années d’errance aux Etats-Unis, entre petits boulots et
concerts, il décroche un passage à l’émission télé
Première Chance
en 1981. Effectivement : devant l’engouement suscité par le passage
à la télévision, Georges Benson propose au chanteur de produire son
premier album. Ce sera Jah Glory, qui sort fin 1982, début 1983 sur
le label africain Syllart Records du producteur Ibrahima Sylla.
Sur l’album, un titre que Benson hésite à mettre : Brigadier Sabari.
La chanson (dont l’intitulé peut se traduire par la supplication «
Brigadier, pitié ! ») dénonce les violences dont la police est
coutumière. Le titre fait un tabac en Côte d’Ivoire et dans toute la
région. Elle le fait connaître en Europe. Avec son groupe le
Solar System
, l’artiste se produit en effet aux quatre coins de la planète,
portant haut les couleurs de l’Afrique et de son pays, la Côte
d’Ivoire.
Alpha Blondy chante au sein du Collectif Paris Africa (avec la
participation de 60 artistes) sur le morceau. Le 14 février 2015,
il inaugure sa radio FM à Abidjan : Radio Alpha Blondy FM
97.9.
7
ème
place : Baaba Maal – Sénégal
Baaba Maal est un
chanteur et guitariste sénégalais d’origine peule
.
Il est né le 13 juin 1953 sur les rives du fleuve Sénégal, à Podor
dans la région du Fouta-Toro au nord du Sénégal, dans une famille de
pêcheurs. Après un passage à Paris où
il étudie la musique occidentale au Conservatoire et joue avec le
groupe Wandama
, il forme à Dakar en 1985 le groupe
Daande Lenol
(la voix du peuple) avec Mansour Seck. Daande Lenol
ajoute aux sonorités traditionnelles et aux chants des instruments
modernes comme les claviers et la guitare électrique
. De 1990 à 1993, Baaba Maal enregistre Taara, Baayo et Lam Toro,
trois albums qui lui apportent une reconnaissance en Europe. Mais le
succès mondial arrive en 1994 avec
Fir’ in Fouta
et le titre
African Woman
.
Pendant trois ans il enchaîne les tournées mondiales, dont la
première partie de
Santana
en 1996 au stade de Wembley en Angleterre.
Grande voix de l’Afrique, son engagement dépasse largement le
cadre musical puisqu’il est aujourd’hui représentant du Programme
des Nations unies pour le développement
(PNUD).
6
ème
place : Fémi Kuti – Nigéria
Femi Kuti
, né le 16 juin 1962, est un
musicien nigérian
. Il est le fils de
Fela Kuti
,
le créateur de l’afrobeat, un cocktail explosif de jazz, de funk
et de musique africaine traditionnelle
. Il est né à Londres, mais a passé son enfance à Lagos au Nigeria.
A 17 ans il intègre le groupe de son père « Egypt 80″ comme
saxophoniste et fonde son propre groupe « Positive Force » en 1987
. Relayant le discours d’Anthony Giddens, Femi Kuti s’est aussi
engagé dans la politique.
Dénonçant la corruption, la dictature et l’emprise des
multinationales en Afrique à travers ses chansons
, il milite pour la diffusion de l’idéologie dite de la « troisième
voie » au sein des systèmes politiques africains. Comme son père,
Femi utilise sa musique pour diffuser ce même message avec le groupe
« The Positive Force » incluant Yeni Kuti, Sola Kuti, Dele Sosimi et
d’autres musiciens nigérians pour mobiliser les Africains autour de
l’idée d’une Afrique unie.
5
ème
place : Tiken Jah Fakoly – Côte d’Ivoire
Tiken Jah Fakoly
, de son vrai nom Doumbia Moussa Fakoly, né le 23 juin 1968 à
Odienné en Côte d’Ivoire, est un
auteur-compositeur-interprète et chanteur de reggae
. Fakoly découvre assez tôt la musique reggae et monte son premier
groupe, Djelys, en 1987. Il réussit peu à peu à se faire connaître
au niveau régional puis national avec ses concerts.
En 1998, il monte pour la première fois sur scène en Europe, à
Paris. En 2003, il est invité par le festival Musiques Métisses
(Angoulême), d’où il revient en 2005. Il obtient
la Victoire de la musique en 2003 dans la catégorie album
Reggae/Ragga/World
pour l’album Françafrique.
4
ème
place :
Fally Ipupa
– Congo
Fally Ipupa Nsimba, né le 14 décembre 1977 à Kinshasa (RDC), est un
chanteur, danseur, auteur-compositeur-interprète, et producteur
congolais
.
Débutant dans le chant, dans divers petits groupes de rue, il se
fait remarquer par Koffi Olomidé qui l’intègre à son groupe
Quartier Latin
, auquel il restera 7 ans et participera à 6 albums. En 2006, il
signe chez Obouo Music et fait paraître son premier album
Droit Chemin
.
Déjà titulaire de succès internationaux avec des chansons world
telles que
Chaise électrique
avec Olivia,
Sexy Dance
avec
Krys
, et
Sweet Life
, il confirme sa popularité avec son single
Original
sortie le 5 mai 2014 qui atteint actuellement
plus de 30 millions de vues
mais aussi avec Eloko Oyo atteignant
plus de 45 millions de vues
. C’est le seul artiste congolais chantant en lingala à atteindre ce
nombre de vues. En 2018, il fait partie des
50 Africains les plus influents
dans le classement publié par
Jeune Afrique
.
3
ème
place : Manu Dibango – Cameroun
Emmanuel N’Djoké Dibango (dit
Manu Dibango
, surnommé Papagroove ou Papa Manu) est un
saxophoniste et chanteur camerounais de world jazz
né le 12 décembre 1933 à Douala (Cameroun).
C’est dans la
chorale du temple
, dont sa mère est occasionnellement professeur, qu’il est initié au
chant, tandis que
le gramophone parental lui fait découvrir surtout la musique
française, américaine et cubaine
, les marins de ces pays débarquant dans le port de Douala avec
leurs disques. Etudiant à Chartres, puis à Château-Thierry au début
des années 1950,
il y découvre le jazz, joue de la mandoline et y apprend le piano
. Lors d’un séjour dans un centre de colonie réservé aux enfants
camerounais résidents en France à Saint-Hilaire-du-Harcouët,
il découvre le saxophone
emprunté à son ami Moyébé Ndédi et y rencontre Francis Bebey. Ce
dernier lui
apprend les bases du jazz et ils forment un petit groupe
jouant de cette musique ; mais c’est à Reims, où il prépare le
baccalauréat philo, qu’il s’initie au saxophone et commence à se
produire dans les « boîtes » et les bals de campagne, au grand dam
de son père, qui lui coupe les vivres en 1956, lorsqu’il échoue à la
seconde partie du baccalauréat. Différents contrats le mènent à la
fin de l’année 1956 en Belgique où
son jazz s’africanise au contact du milieu congolais dans
l’ambiance de l’accession du Congo belge à l’indépendance
en 1960. En 1967, Manu Dibango trône à la tête de son premier big
band.
Il crée et développe son style musical, novateur et urbain
et découvre le rhythm and blues. En 1972, la face B d’un 45 tours,
Soul Makossa, fait la conquête des États-Unis et lui vaut d’y faire
une tournée. Ses accents africains passionnent les musiciens noirs
d’Amérique.
2
ème
place : Salif Keita – Mali
Descendant direct du fondateur de l’Empire du Mali
, Soundiata Keïta,
Salif
se destine à une carrière d’instituteur, mais il est recalé en
raison de sa mauvaise vue. Il décide alors de
se lancer dans la musique
,
ce qui est extrêmement mal vu par sa famille
, qu’il quitte pour Bamako. Après une résidence au motel de Bamako
avec le groupe Les Ambassadeurs, il
quitte le Mali pour la Côte d’Ivoire et Abdijan et enregistre son
premier album
. Dans les années 80, il part pour les Etats-Unis et enregistre deux
albums, avant de retourner dans sa famille au Mali.
Il s’installe ensuite à Montreuil et multiplie les concerts
, souvent aux côtés de
Manu Dibango
ou
Youssou N’Dour
. Humaniste, il participe à différents
projets contre la famine en Ethiopie
ou pour les 70 ans de Nelson Mandela. Il ouvre également un club et
un studio d’enregistrement afin d’
aider les jeunes musiciens maliens
. Il est également le fondateur de l’association
Folon
, dédiés aux enfants, comme lui, albinos.
1
ère
place : Youssou N’dour – Sénégal
Youssou Madjiguène N’Dour
, né le 1
er
octobre 1959 à Dakar (Sénégal), est un
auteur-compositeur-interprète, musicien et homme politique
sénégalais
.
« Roi du Mbalax » au Sénégal,
chanteur africain à la renommée internationale
, il est également patron de presse à partir de 2003 et de la
fondation du groupe Futurs Médias. Il devient
ministre de la culture et du tourisme
à partir d’avril 2012, sous le gouvernement Mbaye, puis ministre du
tourisme et des loisirs, avant d’être rattaché au président Macky
Sall comme ministre-conseiller.